Page:Louÿs - Œuvres complètes, éd. Slatkine Reprints, 1929 - 1931, tome 1.djvu/114

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.



LXXXVII

ARÈS


Qui m’a, des mortels, aux murs appendu * ces dépouilles, d’une mollesse honteuse pour le Guerrier ?


Ce ne sont point des javelots tordus, ni un casque sans panache, ni un bouclier souillé par le meurtre.


Mais, ainsi brillantes et vierges des chocs du fer, * ce ne sont pas des trophées, mais des dépouilles de danseuses.


Ornez-en un lit d’amour. Des armes d’où le sang * humain dégoutte, voilà ce que le temple d’Arès veut porter.