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et si nobles, me remerciant, beaucoup plus que je le mérite, parce que j’essaie de dire la vérité, « parce que mon cri soulage les consciences » ! Les lettres des musulmans étaient à prévoir, je le sais, et j’accorde qu’elles ne prouvent rien, malgré la pure beauté de leurs images orientales. Mais j’en reçois non seulement de France, aussi d’Allemagne, d’Angleterre, de Suisse ; presque toutes émanent d’Européens ayant vécu en Orient, d’Européens documentés, qui m’encouragent et m’affermissent dans mon estime profonde pour ce peuple méconnu et calomnié. Il en est d’autres, très particulièrement typiques, parce qu’elles émanent de « rayas » ottomans, « courbés sous le joug des Turcs ».

Les Grecs ne sauraient être soupçonnés de partialité, et une petite fille grecque m’écrit, d’une main appliquée et encore incertaine :