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II

Novembre 1912.

En ce moment, détail que je prévoyais, l’insulte grossière et la menace pleuvent sur moi comme grêle, parce que je défends les vaincus, et je dois m’attendre à tomber sous le couteau de quelque Bulgare ; ces gens-là en usent avec moi comme naguère les Italiens. Et de pauvres Français, qu’aveugle le beau mot de croisade, m’injurient aussi. Tout cela, il est vrai, par le style, par l’écriture, semble émaner surtout de primaires ou de médiocres. Mais de plus haut m’arrivent par centaines des lettres si vibrantes