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avec Claude Farrère, qui était un de mes officiers quand je commandais en Orient et qui est resté mon ami. « Il n’y a que ces deux-là, écrit-on, qui les défendent ! » — Mais je crois bien ! Parmi tous les écrivains dont la voix a chance d’être un peu entendue, il n’y a que nous deux qui les connaissons !

L’armée grecque, la petite armée monténégrine, conduites par des princes guerriers sans férocité, se sont battues normalement, comme il est admis, hélas ! que l’on se batte en notre siècle de « progrès ». Mais les Bulgares, — dont le mépris de la mort est prodigieux et commande le respect, nul ne songe à le contester, — les Bulgares, quelle guerre atroce ils ont menée, après l’avoir si longuement préméditée et mûrie ! Leurs succès ne sont pas dus qu’à leur admirable courage, mais surtout à leurs