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armée, elle ira jusqu’à son dernier sang pour se défendre.



On mène grand bruit, en Italie naturellement, contre les atrocités bédouines. Soit ! Je connais les habitants du désert ; je ne les donne certes pas pour des gens très tendres, et je plains de tout mon cœur les pauvres petits soldats qui tombèrent entre leurs mains excitées. Mais comme je comprends la férocité de leur haine, leur besoin exaspéré de vengeance !… Oh ! ces étrangers qui, sans provocation aucune de leur part, débarquèrent, un sinistre jour, comme des démons, sur leurs sables pour tout saccager, tout incendier et tout tuer !… Car enfin, si les Italiens peuvent avoir contre les Turcs