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XVIII

Réponse de Pierre Loti au Prince héritier de Turquie.


Monseigneur,

Au delà de ce que les mots peuvent dire, je suis ému de la reconnaissance que me témoigne la Turquie, et dont je viens de trouver la haute et souveraine affirmation dans la lettre que Votre Altesse Impériale m’a fait l’honneur de m’écrire. Cette lettre, je la conserverai parmi ce que j’ai de plus précieux, et mes fils, à qui elle sera léguée, continueront après moi, je l’espère, mon attachement à ma seconde patrie orientale.

Cependant, je ne méritais pas d’être remercié, car il m’eût été impossible de ne pas faire ce que j’ai fait : tout simplement, j’ai suivi l’élan de mon cœur, si fidèle à la noble nation turque, j’ai obéi à l’impulsion de ma cons-