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louange des Turcs, tels sont ceux du capitaine Rein, et du professeur Dühring. Ce dernier, en parlant des Turcs, les qualifie de « peuple honnête et brave » et conclut par ces mots : « Ils ne sont pas encore mûrs pour la civilisation européenne. Espérons cependant qu’il sera permis à la Turquie de renaître en Asie Mineure, car les Turcs le méritent pour leurs qualités : ils sont pieux, fidèles, honnêtes, simples et braves. » Le capitaine Rein, lui, résume son jugement dans le mot de Bismarck : « Le Turc est le seul gentilhomme de l’Orient. »

Quand on songe à toutes les atrocités commises et dont nous ne citons ici qu’une faible partie, on comprend le cri d’appel du docteur Jaeckh : « Il n’y a donc en Europe aucune volonté, aucune main en faveur de l’humanité, aucune voix en faveur de la civilisation ? Et cependant, les faits qui se sont passés sont établis par des documents sérieux, par des photographies, etc… »

Il nous semble impossible que l’opinion ne