Page:Loti - Turquie agonisante, 1913.djvu/231

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

réfugiés furent tuées sans merci. Il en fut de même des blessés qui furent massacrés dans leur lit. Les femmes et les enfants furent tués.

Il y eut des Serbes qui allèrent jusqu’à souiller des cadavres.

Le consul protesta solennellement. Les Serbes lui répondirent par des ricanements.

(Communiqué par M. J. Odelin, de l’Œuvre.)


VII

Lettre d’un Français de Constantinople.


Je viens, dit-il, de parcourir la région entre Demir-Hissar, Serrès et Salonique ; c’est un spectacle horrible, j’ai vu sur la route plus d’un millier de cadavres de paysans turcs, hommes, femmes, enfants, vieillards, massacrés par les chrétiens.