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etc… cependant que les maisons continuaient à brûler ; les riches n’étaient pas moins ardents à la curée que les pauvres, chacun a pris selon sa capacité, les uns pour vingt-cinq livres turques, les autres pour cinq cents.

Il y a, à Yenidjé, quelques centaines de soldats grecs. Ils s’y conduisent comme à Salonique, c’est-à-dire qu’ils pénètrent dans les maisons, volent, pillent et violent. C’est du reste ce qu’ils ont fait dans tous les villages des environs de Yenidjé, partout où ils ont passé.

Ils se montrent très fanatiques, réservant toute leur faveur pour ceux qui sont de religion grecque et traitant plutôt mal les autres ; aux Grecs de religion ils ont payé ce qu’ils ont réquisitionné, mais ils ont pris quatre-vingt-six moutons à un pauvre Bulgare (schismatique) de Yenidjé, sans paiement et sans garantie pour l’avenir.



Grecs et Bulgares se conduisent, en Macédoine, comme des Barbares, et cela fera cer-