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cam et de nombreux Turcs ; mais il fut peu écouté et menaça de quitter ses coreligionnaires et compatriotes aussitôt la fin des hostilités, « ne voulant plus rester, dit-il, à la tête d’une communauté aussi indigne ».

À l’arrivée du croiseur français, le courageux prélat tint à se rendre à bord pour saluer le commandant, qui, pour le remercier et le féliciter de son attitude, lui rendit les honneurs en tirant plusieurs coups de canon.

… L’armée bulgare, qui avait laissé la ville à la merci des comitadjis, rentra à Dedeagatch dès l’arrivée du croiseur français. Le commandant, voyant la ville désormais occupée par les réguliers, jugea inutile de débarquer des marins et mit le cap sur Cavalla.

À Cavalla, des horreurs pareilles à celles de Dedeagatch s’étaient commises. Cependant, les officiers français eurent le temps de descendre à terre à Dedeagatch et de se rendre compte des abominations commises ; ils prirent même quelques photographies.