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qués que les agences télégraphiques d’Athènes, de Sofia et de Belgrade envoient sans se lasser à la presse mondiale, qui les enregistre bénévolement. Je demande la permission de donner aux lecteurs français connaissance des nouvelles lamentables qui parviennent directement de Salonique, de Serrès, de Cavalla et d’autres centres macédoniens, et qui montrent sous un jour diamétralement opposé les prétendus excès turcs.

Tout le monde sait déjà ce qui s’est passé à Salonique, où l’armée grecque s’est livrée à un sac en règle de la ville. Je n’insisterai donc pas sur ces pénibles événements, me contentant d’ajouter que dans les premiers jours de décembre, malgré les démentis arrachés par la force, la tranquillité était encore bien loin d’être revenue. Les Saloniciens n’osaient pas sortir de chez eux et ils se mettaient à plusieurs, en plein jour, pour aller jusque chez le boulanger ou l’épicier.

À Serrès, au moment de l’entrée des Bul-