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Qu’il me soit permis d’emprunter ces phrases à la circulaire d’appel que notre ambassadrice a fait répandre : « Je suis certaine, dit-elle, qu’un appel à la charité française trouvera de l’écho dans notre cher pays. C’est parce que je connais la générosité de mes compatriotes, que je suis heureuse et fière du devoir qui m’incombe. » À nous de ne pas lui causer une déception ni lui donner un démenti, en restant sourds. D’humbles frères nous attendent là-bas ; ils n’ont pas d’oreiller où poser leur tête ; ils ont faim et ils commencent à avoir très froid…


P.-S. — L’argent, ce journal, toujours charitable, se chargera de le recevoir. Mais nous ne demandons pas que de l’argent : des couvertures, des manteaux, ce que l’on voudra. Que les élégants, les élégantes se