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Pardon à tous ceux dont le cœur se soulèvera, quand ils liront ce document-là.

Un mot d’explication d’abord.

Il y a trois ou quatre mois, en décembre dernier, un de mes camarades, officier de marine embarqué dans la division navale du Levant, écrivait à sa femme une lettre familière, au cours de laquelle il lui dépeignait en termes indignés les abominations commises par les troupes grecques et bulgares de Thrace et de Macédoine.

Cette lettre me fut communiquée. Je la communiquai à mon tour à force personnalités parisiennes. L’une d’elles, M. Raoul Aubry, écrivit alors, sous la forme d’une interview prise à moi, un très bel article où la lettre en question était relatée.

Se fiant aux termes exacts de cet article, que j’avais eu le tort de ne pas relire mot à mot, mon maître révéré, Pierre Loti, écrivit à son tour, dans sa très noble Turquie agonisante, que « les officiers du Bruix avaient vu les troupes