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Quant aux massacres de Constantinople en 1896, qui furent les plus retentissants, pour en rejeter sur les Turcs toute l’horreur, il faudrait d’abord oublier avec quelle violence le « parti révolutionnaire arménien » avait commencé l’attaque. Après avoir annoncé l’intention de mettre le feu à la ville, qui « à coup sûr, disaient les affiches effrontément placardées, serait bientôt réduite à un désert de cendre, » (sic) un parti de jeunes conspirateurs, — admirables d’audace, je le veux bien, — s’était emparé de la banque ottomane pour la faire sauter, tandis que d’autres mettaient en sang le quartier de Psammatia. Il y eut dix-huit heures d’épouvante pendant lesquelles la dynamite fit rage, et un peu partout les bombes arméniennes, lancées par les fenêtres, tombèrent dru sur la tête des soldats.

Eh bien, quelle est la nation au monde