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chroniques de Macédoine, écrites par des témoins sans partialité, par des chrétiens latins ou par des juifs ; que l’on aille donc se renseigner sur place auprès de tous les étrangers qui ont habité ce pays de la terreur, — et l’on verra bien alors qui étaient les tortionnaires, les meurtriers : des Bulgares toujours, des comitadjis, ou de simples fanatiques exarchistes, pillant à main armée, massacrant Orthodoxes ou Osmanlis, sans choisir, jusqu’à l’heure où la police turque, autrement dit la « police internationale macédonienne », accourait pour mettre l’ordre à coups de fusil et punir les assassins. La vie devenait si intolérable que, peu d’années avant la guerre actuelle, les Grecs, outrés des crimes de leurs complices d’aujourd’hui, avaient songé à s’allier avec le Sultan contre le Gouvernement de Sofia. Tels furent ces fameux massacres de Macé-