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n’a pas dû, j’imagine, apprécier beaucoup ce procédé du petit confrère. Qu’une place assiégée ne veuille laisser sortir personne, par crainte de renseignements qui seraient donnés sur l’état de la garnison, cela s’explique sans peine. Mais des assiégeants, refuser l’entrée à quelques infirmiers avec leur matériel sanitaire, quelles raisons stratégiques pourrait-on bien inventer comme excuse à cette brutalité-là ?

Les autres — les Bulgares — en toute tranquillité, sous les yeux fermés de l’Europe complice, procèdent à l’extermination systématique des Musulmans dans les provinces envahies. Je laisse de côté les rapports de source turque : on pourrait les croire exagérés. Chez les Slaves, bien entendu, c’est la conspiration du silence, plus encore que chez nous. Mais il y a les nombreux officiers français détachés dans la