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écrite, je n’ai pas à le rechercher ; mais je crois qu’elle a peu de chances de trouver crédit. Trop de témoins étaient là ; beaucoup de Français et de Françaises, beaucoup de consuls étrangers, les officiers et les matelots de notre croiseur, tous ont vu et se sont épouvantés !

Cette même lettre contient une autre perle plus rare. Le signataire, pour expliquer cette mauvaise humeur de la colonie européenne à Salonique, écrit textuellement : « Et puis, ici, jusqu’à présent, la Turquie était, au fond, res nullius ; les étrangers y avaient une situation prépondérante, qui ne saurait se maintenir intacte sous une autre domination, quelle qu’elle soit. » Est-il possible de donner un démenti aussi catégorique au journal précité, qui affirmait plus haut la cruauté du joug musulman ? Est-il possible de rendre un hom-