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ont été durs pour ces mêmes sujets chrétiens, c’est qu’ils avaient affaire à des races essentiellement brutales et meurtrières, qui d’ailleurs ne cessaient de se massacrer entre elles. En Macédoine, depuis des siècles, les tueries n’ont jamais fait trêve entre chrétiens de confessions ennemies. Or, chaque fois que, dans un village, la sanglante bataille éclatait entre Grecs et Bulgares, les deux camps s’alliaient ensuite contre les malheureux policiers musulmans accourus pour mettre la paix, et tout finissait par l’incendie et le pillage des maisons turques d’alentour. Il suffit de lire les rapports rédigés par nos compatriotes, les officiers français au service de la gendarmerie internationale de Macédoine, pour être édifié sur ces tragédies chroniques ; tous s’accordent pour en faire tomber la responsabilité sur les Bulgares ; ils constatent même que, neuf