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parleront comme je parle moi-même, et, parce qu’ils sont légion, on les croira peut-être !

Ma plus grande stupeur est de voir l’aberration des catholiques français, qui, leurrés par cette impudente bouffonnerie de Ferdinand de Cobourg : « La croix contre le croissant », ont pris fait et cause pour leurs pires ennemis, les orthodoxes et surtout les farouches exarchistes. Mais qu’ils lisent donc un peu l’histoire contemporaine de Macédoine, de Thrace et de Syrie ! Qu’ils interrogent donc tous leurs chefs de missions là-bas, évêques, supérieurs de couvents, abbés ou abbesses, avec lesquels je suis en accord complet sur ce point et qui diront avec moi : Le danger pour les chrétiens romains, c’est la croix grecque et surtout la croix bulgare.

Cette conjuration du silence sur les atro-