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lettres. Alors, beaucoup d’entre eux m’écrivent, comme si j’y pouvais quelque chose : « Parlez pour nous, me disent-ils ; il y a une conjuration de silence, on étouffe la vérité ; la presse est muselée. » Et en même temps, les pires calomnies s’impriment, se rééditent librement contre ce peuple turc qui agonise.

Mon Dieu ! que l’on fasse donc une sorte de referendum, de plébiscite, de consultation suprême, où seront conviés tous les Français qui vécurent en Orient, dans nos établissements d’éducation, dans nos usines, dans nos exploitations de voies ferrées, etc. Mais tous viendront affirmer qu’ils ont trouvé chez les Turcs bon vouloir, hospitalité, tolérance sans borne et probité admirable ; chez les Balkaniques, au contraire, mauvais procédés, jalousies féroces, brutalités et fourberies. Tous