Page:Loti - Turquie agonisante, 1913.djvu/144

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

monde entier finira bien aussi par le savoir.)

Avec quelle stupeur douloureuse j’ai vu notre pays, par dévouement aux Slaves, s’associer, et même d’une façon militante, à ces « pressions » inqualifiables !… L’homme éminent qui nous dirige, — et avec tant d’intégrité, de bon vouloir et de génie, — se ressaisira sans doute, je veux l’espérer, se souviendra des généreuses traditions de la France, avant d’aller plus loin dans cette voie qui semble n’être pas la nôtre. Mener à outrance l’anéantissement de la Turquie par la cession forcée d’Andrinople, ce serait infliger une souillure à notre histoire nationale. Et puis ce serait nuire irrémédiablement à nos intérêts, donner le coup de mort à notre influence séculaire en Orient, à nos milliers de maisons d’éducation, à nos industries si multiples, alors que, depuis François Ier, elles florissaient en toute