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constances identiques, le soldat turc a pu les éviter généralement et parfois avec une sublime abnégation. Aujourd’hui l’erreur a triomphé, mais demain la vérité sera connue ; des voix s’élèvent déjà pour crier tout haut à l’injustice. Vous avez l’honneur d’avoir le premier protesté contre la veulerie d’une Europe à laquelle, j’espère, la France enfin éclairée refusera désormais de s’adjoindre. Vous avez raison de dire qu’il n’est pas un Français de sens et de cœur, ayant vécu parmi les Turcs, qui ne s’associe ardemment à l’hommage que vous leur rendez.

» XXX. »



Pauvres Turcs ! Les voici reniés même par les Juifs de Salonique ; après l’ère de liberté et de paix dont ces réfugiés d’Espagne viennent de jouir sous la domination des Osmanlis et après les atrocités que les « libérateurs » leur ont fait endurer, il s’en est trouvé un capable d’écrire, à prix d’or