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croix, qui en joua comme d’une grosse caisse pour entraîner à sa suite le troupeau des sectaires ou des naïfs. Son profil de vautour est connu, et aussi l’éclair féroce de ses tout petits yeux de tapir, percés comme à la vrille sous les plis des peaux retombantes. On sait le passé de ce Cobourg, si plein de morgue dans la vie privée en même temps que si cruel, qui fit enfermer cinq ans, — cherchez pourquoi !… — sa belle-sœur, la malheureuse princesse Louise de Cobourg, et rendit martyre sa première femme, la princesse Maria-Luisa de Parme, dont le fantôme plaintif nous en apprendrait long, s’il était possible de l’évoquer ; hautain et cruel dans la vie privée, oui, mais peureux au début, sur son petit trône de fortune, s’en remettant à Stambouloff du soin de faire exécuter les gêneurs, passant même la frontière par prudence les jours