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Cependant qu’ils sachent bien, les pauvres vaincus, qu’il leur reste l’estime et l’affection des Français qui ont habité parmi eux, — et ceux-là seuls valent qu’on les écoute. Je reçois tant et tant de lettres qui viennent spontanément l’affirmer, cette estime, lettres de diplomates, de religieux, de négociants dont la vie s’est écoulée en Turquie ; tous m’écrivent : défendez, continuez de défendre ce peuple foncièrement loyal, tolérant et bon.

J’ai bien dit : tolérant, car le peuple turc n’a cessé de l’être depuis son entrée en Europe ; il pourrait sur ce point être cité en exemple à celui de France, qui persécutait si cruellement jadis au nom du catholicisme et qui aujourd’hui, au nom de la libre-pensée, persécute jusqu’aux humbles petites Sœurs amies des malades et des pauvres. Non seulement, au début des temps mo-