Page:Loti - Turquie agonisante, 1913.djvu/102

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

nous quelque nouvel arrosage à la mitraille. Mais gardons très jalousement nos hideux secrets, car, où le crime et le dégoût commencent, c’est lorsque dans un but de lucre, « pour faire marcher l’industrie française », nous les vendons à des étrangers, préparant ainsi des tueries qui ne nous sont pas nécessaires.


P.-S. — Avant de terminer, je tiens à faire amende honorable, sincère et spontanée aux Arméniens, du moins en ce qui concerne leur attitude dans les rangs de l’armée ottomane. Ce n’est certes pas à cause des protestations qu’ils ont insérées, à coups de pièces d’or, dans la presse de Constantinople ; non, mais j’ai pour amis des officiers turcs ; j’ai su par eux, à n’en pas douter, que mes renseignements de la première heure étaient exagérés, et que, malgré bon