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LXVII


Un certain jeudi soir, à la Limoise, tandis qu’arrivait l’heure inexorable de s’en aller, j’étais monté seul dans la grande chambre ancienne du premier étage où j’habitais. D’abord, je m’étais accoudé à la fenêtre ouverte, pour regarder le soleil rouge de juillet s’abaisser au bout des champs pierreux et des landes à fougères, dans la direction de la mer, invisible et pourtant voisine. Toujours mélancoliques, ces couchers de soleil, sur la fin de mes jeudis…

Puis, à la dernière minute avant le départ, une idée, que je n’avais jamais eue, me vint de fureter dans cette vieille bibliothèque Louis XV qui était près de mon lit. Là, parmi les livres aux reliures d’un autre siècle, où les vers, jamais dérangés, perçaient lentement des galeries, je trouvai un cahier