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LE ROMAN D’UN ENFANT

circulaire sans portants qui représentait le « vide ». Des petits nuages roses, éclairés par côté au jour frisant, erraient dans une étendue bleue que des voiles de gaze rendaient indécise. Et le char d’une fée aux cheveux de soie, trainé par deux papillons, s’avançait au milieu, soutenu par d’invisibles fils.

Cependant rien n’aboutissait complètement, parce que nous ne savions pas nous borner ; c’étaient chaque fois des conceptions nouvelles, toujours de plus étonnants projets, et la répétition générale était reculée de mois en mois, jusque dans un avenir improbable…

Toutes les entreprises de ma vie auront, ou ont eu déjà, le sort de cette Peau d’Ane…