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LE ROMAN D’UN ENFANT

modifié depuis cette époque, et on m’eût beaucoup étonné alors en m’apprenant quelles sortes de visages j’arriverais à trouver charmants dans la suite imprévue de ma vie. Mais tous les enfants ont sous ce rapport le même idéal, qui change ensuite dès qu’ils se font hommes. À eux, qui admirent en toute pureté naïve, il faut des traits doucement réguliers et des teints fraîchement roses ; plus tard, leur manière d’apprécier varie, suivant leur culture d’esprit et surtout au gré de leurs sens.