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petit nombre de ceux qui ont gardé la croyance en des dogmes précis, et je ne sais pas d’ailleurs s’ils y trouvent tant que cela le repos, ces révoltés et ces solitaires qui vont orgueilleusement s’y enfermer.

Alors, considérons de plus près le cas étrange de nos prix Montyon, qui ne se séparent point des autres hommes leurs frères, mais qui trouvent la paix en s’oubliant pour eux.


Avant de finir, je veux citer l’apôtre une fois encore : «  Maintenant donc, dit-il, ces trois forces, demeurent : la foi, l’espérance et la charité ; mais la plus grande est la charité. » De nos jours, nous ne pouvons plus, hélas ! parler ainsi. Malgré ce demi-réveil de mysticisme, auquel nous assistons et qui, je le crains, sera passager comme une chose de mode, la foi, sapée par tant d’ouvriers de