Page:Loti - Prime Jeunesse, 1919.djvu/98

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

XV

Elle mourut le lendemain matin…

Jusque-là je n’avais vu d’autre morte que ma vieille grand’mère, encore l’avais-je à peine aperçue, dans l’obscurité d’épais rideaux qui enveloppaient son lit comme il était d’usage en son temps.

Quand j’entrai, effaré et tremblant, dans la chambre de Lucette, elle était déjà bien arrangée, rigide et blanche, au milieu de fleurs. Le jour resplendissait tellement dehors que, malgré les persiennes fermées, il faisait clair dans cette chambre, trop clair pour cette morte ; j’eus le