Page:Loti - Prime Jeunesse, 1919.djvu/249

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

L

Comme il s’agissait cette fois d’un plus grand départ que celui de l’an dernier pour Paris, à la fin de septembre on m’envoya dans l’île faire mes adieux à mes tantes de Saint-Pierre-d’Oléron que je n’avais pas vues depuis plus d’une année. Je m’en allai par la « canonnière » qui devait aborder à Boyard, d’où je n’aurais plus que cinq ou six kilomètres à faire à pied pour arriver à destination. Cette canonnière[1] qui avait de tout temps joué un rôle

  1. Cette canonnière, qui était un des organes essentiels de la vie de notre port, a été supprimée, il y aura bientôt dix ans, par l’entêtement lamentable de certain ministre de