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mystère de quelque fête de la Nature, et j’eus peur, grand peur tout à coup d’être seul, — mais cette peur était délicieuse… Sans l’éducation si chrétienne que j’ai reçue, je crois que j’aurais été le plus farouche des sauvages, j’aurais adoré les divinités terribles des solitudes et des forêts, ou peut-être le Soleil. (Sic.)


C’était sans doute aussi par opposition, par contraste avec ces campagnes plus froides où je passais mes pluvieuses vacances, que mes souvenirs de Limoise s’exagéraient un peu pour moi dans la lumière et les chaudes couleurs.