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XLV

En mai, je tombai tout à coup très amoureux de l’Impératrice. (C’est un accident qui arrivait à beaucoup d’hommes de ce temps-là.) Elle allait souvent du côté du Champ-de-Mars, pour inaugurer différentes choses, et je perdais des heures de travail à attendre le passage de sa voiture, très obscurément confondu parmi la foule. À demi couchée dans son landau, qui avait une autre allure que les autos des princes de notre époque, elle était idéale à voir passer, et aucun profil de femme n’était comparable au sien. Pendant la fin de mon séjour à Paris,