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XXXIV

Mes deux dernières journées furent consacrées à Fontbruant, où ma mère venait de me devancer. On m’avait permis à présent de faire à pied les vingt-deux kilomètres de la route, et c’était par une région en ce temps-là solitaire et charmante, qui n’était pas morcelée, n’appartenait à personne, et que l’on nommait « les communaux ».

Quand je jette les yeux en arrière, sur le long déroulement de ma vie qui s’embrume déjà beaucoup, il y a par places comme des taches lumineuses qui appellent le regard de mon souvenir