renards dont la voix ressemble à celle des chacals. Ah ! comme je me rappelle encore cette chaude nuit où commença mon envoûtement !… La forêt, la forêt, elle était maintenant animée pour moi par une présence dont je restais uniquement préoccupé. Tout près d’ici sans doute, à un carrefour que l’on venait de m’indiquer, la Gitane s’endormait à cette heure, — sur la mousse, ou bien dans sa roulotte de nomade ? seule, ou entre les bras fauves de quelqu’un de sa tribu ?…
Sur la fin de cette même nuit, un rêve enchanta mon sommeil. Je me croyais au milieu de bois inextricables, dans l’obscurité, me frayant à grand peine un passage parmi des broussailles et des roseaux, et j’avais conscience que des êtres imprécis suivaient la même direction que moi à travers le fouillis des branches. Ces compagnons de ma difficile route peu à peu s’indiquèrent comme des bohémiens en fuite et bientôt je la devinai elle-même, la belle Gitane, se débattant à mes côtés contre