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II
Vers trois heures du soir, toutes ces choses lointaines s’étaient rapprochées, rapprochées jusqu’à nous surplomber de leurs masses rocheuses ou de leurs fouillis de verdure.
Et nous entrions maintenant dans une espèce de couloir ombreux, entre deux rangées de très hautes montagnes, qui se succédaient avec une bizarrerie symétrique — comme les « portants » d’un décor tout en profondeur, extrêmement beau, mais pas assez naturel. — On eût dit que ce Japon s’ouvrait devant nous, en une déchirure enchantée, pour nous laisser pénétrer dans son cœur même.