jade, qui s’avance comme pour se baigner dans le petit lac où M. Sucre entretient quelques gouttelettes d’un liquide bien noir. Et cette maman crapaud a quatre petits enfants crapauds également en jade, l’un perché sur sa tête, les trois autres folâtrant sous son ventre.
M. Sucre a peint beaucoup de cigognes dans le courant de sa vie, et il excelle vraiment à représenter des groupes, des duos, si l’on peut s’exprimer ainsi, de ce genre d’oiseau. Peu de Japonais ont le don d’interpréter ce sujet d’une manière aussi rapide et aussi galante : d’abord les deux becs, puis les quatre pattes ; ensuite les dos, les plumes, crac, crac, crac, — une douzaine de coups de son habile pinceau, tenu d’une main très joliment posée, — et ça y est, et d’un réussi toujours !
M. Kangourou raconte, sans y trouver à redire d’ailleurs, qu’autrefois ce talent a rendu de grands services à M. Sucre. C’est que madame Prune, paraît-il… mon Dieu, comment dire cela… et qui s’en douterait à présent, en voyant une vieille dame si dévote, si bien posée, ayant des sourcils rasés si correctement… — enfin madame Prune, paraît-il, recevait autrefois beaucoup de messieurs,