sent tant de djins dératés. Toujours les mêmes rues étroites, bordées des mêmes maisonnettes basses, en papier et en bois. Toujours les mêmes boutiques, sans le moindre vitrage, ouvertes au vent ; aussi simples, aussi élémentaires quelle que soit la chose qui s’y fabrique ou s’y brocante, qu’il s’agisse d’étaler de fines laques d’or, des potiches merveilleuses, ou bien des vieilles marmites, des poissons secs, des guenilles. Et tous les vendeurs, assis par terre, au milieu de leurs bibelots précieux ou grossiers, jambes nues jusqu’à la ceinture, montrant à peu près ce que l’on cache chez nous, mais se couvrant le torse, pudiquement. Et toute sorte de petits métiers impayables exercés à la vue du public, à l’aide de procédés primitifs, par des artisans à l’air bonhomme.
Oh ! les étalages étranges dans ces rues et les fantaisies surprenantes dans ces bazars !
Jamais de chevaux, par la ville, jamais de voitures ; rien que des gens à pied, ou des gens traînés dans les petits chars comiques des hommes-coureurs. Quelques Européens par-ci par-là, échappés des bateaux de la rade ; — quelques Japonais (encore peu nombreux heureusement) s’essayant