parois, et de vieux petits tableaux accrochés au hasard représentaient des choses incompréhensibles : c’étaient des inscriptions ayant forme de bêtes singulières, des lions dont le corps était un assemblage d’hiéroglyphes d’or, et puis des symboles mystérieux, et plusieurs images d’un cheval ailé à visage de femme.
Ils avaient dormi par terre, sur des couvertures et des coussins ; il n’y avait rien nulle part dans ce gîte, rien qu’une natte grossière recouvrant le sol tout d’une pièce, et un plateau de cuivre sur lequel on avait brûlé de l’ambre et de l’encens. L’air gardait une senteur d’église.
Les filles avaient dans leur sommeil une tranquillité et comme une innocence d’enfant. Elles étaient parées encore de tous leurs bijoux d’argent et de corail, et de leurs colliers odorants en fleurs d’oranger.
Eux éprouvaient tout à coup une timidité et un malaise au milieu de tout cet