groupement humain doit vivre seul, au milieu d’un désert de neige.
En effet, malgré les perruques blanches et les vieilles barbes de centenaire, on voit que tout ce monde est jeune, très jeune, avec des sourires enfantins. Elles sourient naïvement, les princesses gentilles et drôles, aux trop longues jambes, qui ont des mouvements si excités d’éventails, et qui dansent, de plus en plus dégingandées, qui se cambrent, qui se renversent, dodelinant de la tête et du torse avec frénésie. Ils sourient naïvement, les vieillards qui ont des figures d’enfant, et qui battent du sistre ou du tambourin comme des possédés. L’unisson persistant des flûtes semble à la longue les ensorceler, les mettre dans un état spécial de démence qui se traduit par l’excès du tic des ours…
À un signal, les voici chacun sur une seule jambe, sur une seule échasse, l’autre jambe relevée, l’autre échasse rejetée sur l’épaule, et, par des prodiges d’équilibre, ils dansent tout de même, ils se dandinent tout de même, plus