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LES DERNIERS JOURS DE PÉKIN.

Tout y est en ruine, il va sans dire ; mais des pavillons européens flottent sur les moindres pans de mur, et nous retrouvons soudainement ici, au sortir de ruelles solitaires, une animation comme à Tien-Tsin, un continuel va-et-vient d’officiers et de soldats, une étonnante bigarrure d’uniformes.

Déployé sur le ciel d’hiver, un grand pavillon de France marque l’entrée de ce qui fut notre légation ; deux monstres en marbre blanc, ainsi qu’il est d’étiquette devant tous les palais de la Chine, sont accroupis au seuil, et des soldats de chez nous gardent cette porte — que je franchis avec recueillement au souvenir des héroïsmes qui l’ont défendue.

Nous mettons enfin pied à terre parmi des monceaux de débris, sur une sorte de petite place intérieure où les rafales s’engouffrent, près d’une chapelle et à l’entrée d’un jardin dont les arbres s’effeuillent au vent glacé. Les