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les chasse vers nous, de là-bas ; elles montent très vite, assombrissant le ciel et chargées de neiges encore pour la nuit.

C’est l’heure du coucher du soleil et les portes de la forteresse se ferment, en bas, sous nos pieds, nous séparant de toute la froide désolation d’alentour.

Puis les moines viennent nous avertir, en nous souhaitant bonne nuit, qu’une caravane partira demain matin, après la liturgie, pour le petit port de Tore et prendra, si nous voulons, nos lettres pour le monde habité.