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à côté de nos souliers. Enfin rechaussés, nous nous installons sur nos petits chars, et l’air vif nous saisit, la nuit du dehors nous enveloppe, tandis que les guéchas, restées dans l’escalier, en groupe lumineux, étourdissant de couleur, s’inclinent pour des révérences charmantes. Sur le ciel tout bleui de rayons de lune, les vieux cèdres sacrés du temple voisin découpent en noir leurs branches tordues, aux rares bouquets de feuillage, d’un dessin très japonais. Et peu à peu nous prenons de la vitesse, à mesure que s’éveillent mieux nos coureurs ; nous voilà partis pour une longue course aux lanternes, traversant un Nagasaki bleuâtre, vaporeux et lunaire, qui dort tout baigné de brume hivernale.