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V



Samedi, 15 décembre.

Je m’ennuyais aujourd’hui dans Motokagomachi, — qui est la rue élégante et un peu modernisée de la ville, la rue où quelques boutiques s’essaient à avoir des glaces, des étalages à l’européenne ; je m’ennuyais, et l’idée m’est venue, pour me distraire, de recourir aux guéchas, comme nous faisions jadis…

Des guéchas, pour sûr il devait y en avoir encore, bien que, au Japon, tout s’en aille. Et je m’en suis ouvert à l’homme-coureur qui, depuis un moment, me voiturait de toute la vitesse de ses jambes musclées et trapues :