Page:Loti - La troisième jeunesse de Madame Prune, 1905.djvu/194

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.



XXXIV



26 février.

Madame Prune n’a jamais été mère. Ce n’est pas sans un trouble intime que je viens de l’apprendre.

À cela sans doute, elle doit d’avoir conservé cette Jeunesse dans les sentiments, et, dans tout l’organisme, cette verdeur que j’admirais sans me l’expliquer. Pendant l’une de ces minutes de tête-à-tête et d’épanchement, qu’elle ne redoute plus assez de provoquer entre nous et que le printemps va rendre plus capiteuses, elle s’est décidée à la délicate confidence.

— Mais alors, et la toute mignonne et potelée