immense éventail de cour. Elle salue, fait quelques pas, salue de nouveau, s’avance encore, et, tandis qu’elle se prosterne cette fois pour une solennelle révérence à la mode ancienne, une imperceptible expression de gaminerie plisse le coin de ses yeux retroussés, sa bouche s’entr’ouvre pour laisser passer le miaou d’un chat, — si bien imité, si imprévu que j’éclate de rire…
— Oh ! — fait mademoiselle Matsuko, pointue, — voilà trois Jours qu’elle préparait ça, pour distraire ta seigneurie. Avec son gros matou de monsieur Swong, elle prenait des répétitions…
Laisse dire, va, petite fée. C’était ce qu’il fallait ; tu as réussi à amuser celui qui te paie pour ça, et il te remercie.
Maintenant, là-bas derrière toi, tourne, fais jaillir la lumière électrique, ce sera moins lugubre. Et puis commence quelqu’une de tes danses ou de tes scènes mimées, — celle, par exemple, du pêcheur endormi cent ans au fond de la mer ; celle, tu sais, qui exige au dernier tableau un masque de vieillard