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rapport officiel des officiers français, envoyés en mission pour se renseigner sur place :

« Partout j’ai entendu parler de massacres qui devaient avoir lieu pour le Ramazan (le Ramazan est depuis longtemps passé). À Eski-chehir, des Arméniens étaient venus me dire que telle et telle maisons turques renfermaient des armes, mais le missionnaire français, le père Ludovic Marseille, m’apprit que ces armes avaient été vendues par les dénonciateurs arméniens eux-mêmes, qui les avaient achetées à des démobilisés. »

Et un peu plus loin :

« Parlant à ces dénonciateurs arméniens de la légèreté avec laquelle ils traitent de cette question des prétendus massacres, plusieurs m’ont avoué qu’ils exagéraient beaucoup pour influencer les Puissances et obtenir ainsi l’envoi de troupes alliées. »

En tout cas, je prétends que la manière dont l’Europe traite les Turcs et les pousse aux actes de suprême désespoir, constituerait déjà en leur faveur des circonstances on ne peut plus atténuantes.

Parmi les accusations dont certains journaux les accablent, j’ai relevé tout dernièrement cette énormité : « Les Turcs nous ont tout le temps