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VII

NOS ÉGARDS SPÉCIAUX POUR LES TURCS,
EN RETOUR DES LEURS[1]


Janvier 1919.

Au lendemain des armistices, les journaux des deux continents se sont alarmés de la détresse alimentaire de tous les peuples des deux camps, des Yougo-Slaves, des Polonais, des Syriens, des Grecs (assassinat de nos matelots à Athènes), même des Prussiens (monceaux d’inimaginables crimes), mais jamais personne n’a parlé des pauvres Turcs. Ils sont cependant les seuls chez qui nos compatriotes, nos prisonniers, nos blessés ont été fraternellement traités pendant la guerre ; les seuls

  1. Lettre publiée dans le Figaro.