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blant de courtoisie ; celles des Bulgares étaient brutales et sauvages ; mais le record de l’immonde appartient sans contredit aux Arméniens et surtout aux Arméniennes. Je connaissais de longue date la fourberie des gens de cette race et leur âpreté au gain ; j’ai pu constater maintenant cette grossièreté foncière, en même temps que ce côté haineux et rageur de leur nature que j’avais entendu signaler tant de fois par les Turcs. En Suisse, pays infesté d’Arméniens, fonctionnait récemment une véritable officine d’immondices à mon intention, et c’en était comique ; on m’envoyait de mes portraits, découpés dans les journaux et autour desquels on avait écrit des horreurs : mon secrétaire lui-même, qui restait cependant en dehors du débat, se voyait appliquer des épithètes que la plus élémentaire convenance m’interdit de reproduire, — et je le regrette, car elles étaient vraiment drôles. Comme polémique, de la bave de fureur ; comme arguments, de l’ordure. Un seul Bulgare, ou soi-disant tel, avait atteint ce niveau d’ignominie dans ses lettres à moi adressées, mais on m’a expliqué plus tard qu’il était d’origine arménienne.