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près de ces derniers qui ne les juge en termes fort nets et plutôt… sévères. Et derrière vous, qui seul avez osé élever la voix, nous allons tous nous demandant avec inquiétude si vraiment nous allons assister à l’agonie du seul peuple d’Orient ami des Français, au plus grand profit des Grecs, Arméniens, Levantins et autres métèques de ce genre.

Croyez-moi, etc.

Signé : DOCTEUR LEREMBOURE,

39, Calle de Prim, Saint-Sébastien.


Lettre de M. le docteur Guégan,
Directeur du Service de Santé, à Tunis.
Commandant,

Au moment de l’arrivée à Tunis des grands blessés des Dardanelles, comme j’avais repris du service et que je dirigeais l’hôpital militaire du Belvédère, je reçus l’ordre du général en chef de faire une enquête sur la façon dont nos blessés avaient été traités par les ambulanciers turcs. La réponse fut unanime : tous avaient été parfaitement soignés par les infirmiers ottomans : les officiers ne tarissaient pas d’éloges sur les soins dont ils avaient été entourés.